Nonsense Festival

Cabaret de pensamiento

Le festival d’arts de la scène NonSense invite différents secteurs de la culture, de la pensée, de la science et de la technologie à une réflexion urgente sur les crises actuelles afin d’imaginer d’autres mondes possibles. Dans ce contexte, l’une des pratiques les plus anciennes de l’humanité fait un retour en force : la conversation.

Après l’accueil positif de #conversatorios para un ensayo et #cabaret de pensamiento, tous deux présentés au Teatro Circo Price de Madrid durant la saison 2020-2021, Nonsense continue d’explorer, cette fois à la Grainerie (Balma, Toulouse Métropole) les possibilités scéniques, conceptuelles, éthiques et esthétiques de la conversation.

Dans une sorte de cabaret de pensée, des artistes de cirque nationaux et internationaux sont invités à dialoguer avec des intervenants de disciplines et d’horizons différents dans un espace métaphorique que nous appelons Le Marécage, un paysage en voie de disparition que Google situe probablement en marge du monde.

Dans le cirque, “le saut”, défie les lois de la physique et la logique, amenant le corps à la rencontre de ses propres limites en l’exposant à l’échec ou à la mort. Dans ce geste, dans cette expérience instinctive d’extrême vulnérabilité qui ressemble à l’animal, on trouve une puissance, une manifestation du vivant.

Dans une époque urgente et fragile comme la nôtre, où les récits dominants, toujours anthropocentriques, sont inefficaces et épuisés, un changement radical dans notre façon de sentir et de comprendre le monde est nécessaire, une approche d’autres perspectives qui peuvent nous fournir des outils renouvelés et nous préparer à affronter ce saut qui nous reconnecte avec la vie. L’expérience du vivant est-elle le saut qui nous permettra d’imaginer d’autres mondes possibles ? Et si oui, comment retrouver la reconnexion avec le vivant afin d’ouvrir et d’initier ce processus de transformation ?

Idée et direction artistique : Rolando San Martín
Accompagnement et dramaturgie: Terrorismo de Autor et Haizea Arrizabalaga
Modérateurs : Pierre Ducrozet, Haizea Arrizabalaga
Lumière, son et espace scénique: Psirc – Després de tot et Nonsense

Yayo Herrero (anthropologue écofeministe)

Bernat Ripoll (primatologue)

Anne Simon (directrice de recherche au CNRS – zoopoétique)

Francois Sarano (docteur en océanographie, plongeur professionnel)

Pierre Ducrozet (écrivain)

Anna Pascual, Adrià Montaña, Wanja Kahlert, Benet Joffre (compagnie Psirc )

Stéphane Fillion (Cie Lapsus)

les artistes de cirque participants au Labo Multi du projet Travesía.

En partenariat avec le Teatro Circo Price de Madrid.

Tout savoir sur les intervenants  

Yayo Herrero

Consultante, chercheuse et enseignante dans les domaines de l’écologie politique, des écoféminismes et de l’éducation à la durabilité. Elle est titulaire d’un diplôme en anthropologie sociale et culturelle, d’un diplôme en éducation sociale et d’un diplôme d’ingénieur agronome, ainsi que d’un diplôme d’études supérieures en théorie de l’éducation et en pédagogie sociale.
Elle est actuellement membre de la Garúa Sociedad Cooperativa et donne des cours dans plusieurs universités espagnoles. Elle est l’auteure ou la co-auteure de plus de trente livres et contribue régulièrement à divers médias.

 Bernat Ripoll

Primatologue, chercheur et défenseur de l’environnement avec 17 ans d’expérience dans le travail de terrain avec les primates. Bernat a également travaillé dans le domaine de l’éducation sociale et de la participation communautaire, il est photographe et jongleur amateur. Il est actuellement codirecteur de la Fondation Bornéo Nature et enseigne au sein du master en primatologie à l’université de Gérone. En tant qu’expert du comportement animal, de l’écologie et de la biodiversité de Bornéo, Bernat a participé à la conservation des orangs-outans au niveau national et international, en dirigeant des expéditions, en identifiant les populations prioritaires, en concevant des stratégies de conservation pour la protection des habitats et en contribuant aux plans d’action.

Anne Simon

Directrice de recherche au CNRS, Anne Simon est responsable du Pôle Proust et du programme de zoopoétique Animots dédié aux approches littéraires et artistiques de l’animalité. Son essai Une bête entre les lignes, paru chez Wildproject en 2021, s’attache à mettre en relation les dimensions poétiques, politiques et éthiques du vivant. Elle est par ailleurs l’autrice de À leur corps défendant. Les femmes à l’épreuve du nouvel ordre moral (avec C. Détrez, Seuil, 2006) et de quatre ouvrages sur Proust, qui traitent, entre autres, de la présence insolite des animaux et des hybrides dans son œuvre.

François Sarano

Docteur en océanographie, plongeur professionnel.
Ancien chef d’expédition et conseiller scientifique à bord de la Calypso du Cdt. Cousteau. Co-scénariste du film Oceans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. Co-réalisateur d’une dizaine de documentaires consacrés à la vie dans les océans. Auteur d’une vingtaine de livres dont « Le retour de Moby Dick, ce que les cachalots nous apprennent sur les océans et les hommes » Ed. Actes Sud (Prix 2018 Jacques Lacroix de Littérature et philosophie de l’Académie Française). Et co-auteur, avec Coralie Schaub, de « Réconcilier les hommes avec la vie Sauvage » Ed. Actes Sud, 2020

Pierre Ducrozet

Pierre Ducrozet (1982, Lyon) est l’auteur de cinq romans : Requiem pour Lola rouge (2010, Prix de la Vocation), La vie qu’on voulait (2013), Eroica (2015) parus chez Grasset, L’invention des corps (Actes Sud), qui a remporté le prix de Flore 2017, et Le grand vertige (Actes Sud), roman d’aventures du défi climatique, paru à la rentrée littéraire 2020. Il tient une chronique dans Libération, “Résidence sur la terre”. Il a co-écrit cinq livres avec Julieta Cánepa, dont Ces jeunes qui changent le monde, prix Unicef 2020. Il a enseigné la création littéraire à l’école supérieure des arts visuels de La Cambre, à Bruxelles, et traduit des romans de l’espagnol et de l’anglais. Après avoir vécu à Berlin et Paris, il habite depuis quatorze ans à Barcelone.

Stéphane Fillion

Jongleur formé à l’école de cirque de Lyon et au Lido de Toulouse, Stéphane Fillion est co-fondateur de la cie Lapsus. Après avoir créé et tourné  Six pieds sur terre (2011) puis Boutelis (2016), il porte avec la cie Lapsus un projet qui vise à interroger le lien entre le(s) vivant(s) et le spectacle vivant avec notamment deux créations en 2021 : « Le chant du vertige » et « Les grands vertiges ». Il a participé au NonSense festival à Madrid en mai 2021.
Il enseigne parallèlement dans plusieurs écoles de cirque professionnelles, dont l’ESACTO’Lido où il coordonne le module de jonglerie depuis 2006.

Mentions obligatoires 

Avec le soutien de Travesía – Pyrénées de cirque, projet européen de coopération transfrontalière cofinancé par le Fonds Européen de développement régional (FEDER).

Cofinancé par l’Union européenne au travers du programme Erasmus+

En partenariat avec le Teatro Circo Price de Madrid.

Crédit Photo 

© Sylvain Bardy